Durant la Grande Dépression, dans les années
1930, les trains des petits cirques ambulants sillonnent les États-Unis. Jacob
Jankowski, orphelin sans le sou, saute à bord de celui des frères Benzini et de
leur " plus grand spectacle du monde ". Embauché comme soigneur, il
va découvrir l'envers sordide du décor. Tous, hommes et bêtes, sont
pareillement exploités, maltraités.
Sara Gruen fait revivre avec un incroyable
talent cet univers de paillettes et de misère qui unit Jacob, Marlène la belle
écuyère, et Rosie, l'éléphante que nul jusqu'alors n'a pu dresser, dans un
improbable trio.
Mon avis
Quelques heures après avoir tourné la dernière
page du roman de Sara Gruen, De l’eau pour les éléphants, je n’arrive toujours
pas à trouver les mots pour décrire mon ressenti. Ce roman est tout simplement
magique, il vous emporte dans un tourbillon d’émotions et on n’a absolument pas
envie de redescendre sur Terre …
Les personnages sont absolument fascinants.
Avec leur personnalité complexe, je n’ai pas pu résister : je me suis
attachée à eux. Ils sont devenus mes amis et me confiaient leur histoire … Je
n’ai pas perdu une miette de leur récit, j’ai savouré chaque moment passé avec
eux, des évènements importants au plus
infime détail !
Jacob Jankowski m’a terriblement émue. Âgé de
90 (ou 93) ans, il n’est pas comme n’importe quel vieillard grincheux. Sa
famille n’a pas eu d’autre choix que de l’envoyer dans un hospice et il le vit
plutôt mal (ce qui est assez normal soit dit en passant). Ses souvenirs
remontent à la surface et c’est avec beaucoup de nostalgie qu’il nous raconte
sa jeunesse au sein du cirque des Frères
Benzini. Déjà à cette époque, Jacob était, un battant qui malgré les coups
durs, ne baisait pas les bras facilement. Évidemment, ce n’était pas un saint
mais il avait le mérite d’essayer de rester fidèle à lui-même.
Sa rencontre avec le cirque mais surtout avec
Marlène et Rosie va complètement bouleverser la vie de Jacob. La jolie et douce
Marlène parait à la fois fragile et forte. Elle donnerait sa vie pour protéger les chevaux avec qui elle réalise un magnifique numéro. Quant à Rosie, son
arrivée était loin de passer inaperçue : pas facile de ne pas faire de
vague lorsqu’on est une grande et belle éléphante ! À bien des moments
elle m’a paru plus humaine que la plupart des hommes dont August, le mari
tyrannique de Marlène.
Avec des personnages aussi forts, j’avais
toutes les chances de me laisser emporter dans l’univers féérique (à première
vue) du cirque. J’aurais aimé avoir l’occasion de voir débarquer un cirque dans
un train et de voir s’activer des centaines d’hommes pour que tout soit prêt à
temps. Toutefois, même si je savais que la vie au sein d’un
cirque n’était pas toujours toute rose, je ne m’attendais pas à y trouver
autant de cruauté.
De l’eau pour les éléphants est sans nul doute
un merveilleux roman qu’il faut absolument avoir lu ! Il suffit de se
laisser porter par les mots de Sara Gruen pour s’évader, s’émouvoir, s’étonner
puis s’émerveiller. J’ai été envoutée, du début à la fin, alors je ne peux que
vous conseiller cette magnifique lecture ! Je pense que je vais très rapidement
retrouver l’écriture envoutante de Sara Gruen, avec pourquoi pas, son roman La
maison des singes.
J'ai beaucoup aimé le film. Quand je l'ai vu, je ne savais pas qu'il y avait un livre. Du coup, je ferai peut-être l'inverse. Découvrir la version papier plus tard. :D
RépondreSupprimerLe livre est encore mieux que le film :) J'espère que tu aimeras <3
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