Pénitencier de Fukuoka, Japon, 1944. Un meurtre atroce a eu
lieu : celui du gardien-chef, Sugiyama, un homme réputé pour sa cruauté
bestiale. Le soldat Watanabe, toute jeune recrue japonaise, est chargé de
trouver le coupable, mais à peine a-t-il commencé les interrogatoires qu’un
détenu influent, un Coréen communiste et résistant, s’accuse du crime.
Pourtant, Watanabe ne croit pas à sa culpabilité et décide de poursuivre ses
investigations malgré les ordres de sa hiérarchie. À mesure qu’il reconstitue
les derniers mois du gardien-chef, il va découvrir ce qui se passe réellement
dans ce sombre lieu dont peu sortent vivants : un prisonnier prêt à tout pour
creuser son chemin vers la liberté, un directeur dont la cupidité ne connaît
pas de limites, et l’étrange relation qui s’est nouée entre la brute Sugiyama
et Yun Dong-ju, un jeune poète coréen. Alors que la guerre fait rage au-dehors
et que les bombes pleuvent sur Fukuoka, Watanabe mettra tout en œuvre pour
protéger Yun Dong-ju, dont les vers sont si purs qu’ils brisent le plus dur des
cœurs. Mais il devra affronter un complot bien plus vaste que l’enceinte de la
prison… À la fois thriller historique, huis clos et hommage au poète Yun
Dong-ju, qui trouva la mort à Fukuoka à l’âge de vingt-sept ans, Le Garde, le
Poète et le Prisonnier est un plaidoyer passionné pour la littérature et son
pouvoir de rédemption.
Mon avis
Pour la toute première fois de ma vie de lectrice, je me
suis plongée dans un roman écrit par un auteur coréen ! Jung-Myung Lee est
déjà célèbre dans son pays, c’est donc avec grand plaisir que j’ai débuté Le
garde, le poète et le prisonnier. Pour être totalement honnête, j’avais quand
même une petite appréhension avant de commencer. Ce roman a tout d’abord été
traduit du coréen à l’anglais puis de
l’anglais au français. Du coup, j’avais un petit doute quant à la traduction
d’une traduction. Mais bon, comme souvent, ces doutes se sont avérés totalement
inutiles !
J’ai découvert une histoire vraiment bien construire, très
prenante mais surtout très inattendue. Je pensais que la Seconde guerre
mondiale serait au cœur de ce roman. Alors oui, elle en fait partie, mais on la
voit de loin. Et pour une fois, je l’ai découverte vue par les axes et non par
les alliés. Du coup, j’ai été agréablement surprise et je n’ai pas sur lâcher
ce roman ! En plus, l’intrigue prend la forme d’une enquête policière ce
qui fait que j’ai encore moins eu envie de poser Le garde, le poète et le
prisonnier.
Concernant les personnages, là aussi j’ai été très positivement
étonnée. Alors, c’est vrai qu’au début, j’ai eu un peu de difficulté à
retenir leurs prénoms. Je n’ai pas
vraiment l’habitude des noms japonais et coréens mais après quelques pages, je
m’y suis faite rapidement et je me suis attachée aux différents personnages. Tous
se découvrent au fil de la lecture. Alors qu’on pense les avoir cernés, des
nouveaux éléments nous démontrent le contraire. Ils sont composés de mille
facettes. Ainsi, Sugiyama n’est pas seulement un gardien violent, Watanabe
n’est pas qu’un étudiant-soldat mais surtout Yun Dong-ju est bien plus qu’un
simple prisonnier… J’ai adoré les découvrir petit à petit, un peu comme si je
rencontrais de véritables personnes !
Par contre, je dois tout de même reconnaitre que je n’ai pas
spécialement accroché aux poèmes que l’on retrouve tout au long du roman. Ils
sont certes très beaux mais je n’ai jamais été fan de la poésie. Je ne sais
absolument pas pourquoi je n’arrive pas
à m’y intéresser. Heureusement, il ne faut pas nécessairement aimer la poésie
pour apprécier pleinement Le garde, le poète et le prisonnier. C’est une
histoire magnifique et il suffit se laisser porter par les mots de Jung-Myung
Lee. J’espère sincèrement que d’autres de ses romans parviendront jusqu’à nous,
c’est un merveilleux conteur !
Un immense merci aux éditions Michel Lafon pour avoir fait venir jusqu' à nous, francophones, cette merveille !
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