Il y a un instant, entre la quinzième et la seizième gorgée de champagne, où tout homme est un aristocrate.
Mon avis :
Dès les premières lignes, Amélie Nothomb a le don de plonger le lecteur dans la confusion et la surprise. Elle nous parle de mort comme si ce n'était pas un sujet « tabou » dans notre société, comme si c'était la chose la plus simple du monde. Rien ne parait d'ailleurs bien compliqué. Prendre l'identité d'un autre peu de temps après sa mort semble si facile, tout comme vivre dans le luxe sans aucun revenu. Évidemment, il y a certainement un part d'ironie dans tout ça mais j'ai vraiment eu l'impression que tout arrivait trop simplement pour que ce soit réel.
Avec Le fait du Prince, il y a aussi énormément de mystère. Qui est Olaf Sildur ? Qui est vraiment Baptise ? Pourquoi est-il en danger ? Et ainsi de suite ... Néanmoins, à la fin du roman (qui est vraiment très, très, court), j'ai n'ai obtenu presque aucune réponse. Je me suis même demandée si j'étais vraiment à la fin, j'en aurais voulu plus ...
Par ailleurs, c'est surement à cause de tous ces mystères que les personnages apparaissent flous, sans personnalité. On ne sait absolument rien d'eux mis à part ce qu'ils font de leur vie autant dire pas grand-chose quoi ... Ce qui m'a surtout dérouté, c'est que la femme d'Olaf dit, elle-même, que son prénom n'a aucune importance car elle n'est rien. Son véritable prénom fait donc aussi partie de ces énigmes irrésolues.
Certes, je savais que l'écriture d'Amélie Nothomb pouvait parfois laisser perplexe. Cependant, je ne m'attendais pas à être aussi déboussolée après ma lecture. Je pense qu'il faut prendre ce roman au second degré mais, personnellement, je n'y suis pas parvenue ... Je n'ai qu'une seule certitude : Le fait du Prince n'est certainement pas le meilleur roman de Nothomb.
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