Laura Kern est hantée par un rêve, le rêve d'une maison qui l'obsède, l'attire autant qu'elle la terrifie. En plus d'envahir ses nuits, de flouter ses jours, le rêve porte une menace : se peut-il qu'il soit le premier symptôme du mal étrange et fatal qui frappa son père, l'héritage d'une malédiction familiale auquel elle n'échappera pas ? D'autres mystères corrompent bientôt le quotidien de la jeune femme, qui travaille pour une agence immobilière à Paris plus un effet secondaire qu'une carrière. Tandis qu'elle fait visiter un appartement de l'avenue des Ternes, Laura est témoin de l'inexplicable disparition d'un enfant. Dans le combat décisif qui l'oppose à l'irrationnel, Laura résiste vaillamment, avec pour armes un poème, une pierre noire, une chanson, des souvenirs... Trouvera-t-elle dans son rêve la clé de l'énigme du réel ? Sur la hantise du passé qui contamine les possibles, sur le charme des amours maudites, la morsure des liens du sang et les embuscades de la folie, Hélène Frappat trace une cartographie intime et (hyper)sensible de l'effroi et des tourments extralucides de l'âme. Des ruines du parc Monceau à la lande galloise, avec liberté et ampleur elle réinvente dans Lady Hunt le grand roman gothique anglais, et toutes les nuances du sortilège.
Mon avis
Une couverture pleine de mystère et une quatrième de
couverture énigmatique, il n’en fallait pas plus pour me donner envie de
plonger dans Lady Hunt d’Hélène Frappat. En recevant l’ouvrage, je pensais
vraiment le dévorer en quelques jours puisqu’il ne fait que quelques centaines
de pages (318 pour être très précise). Et pourtant, j’étais loin de me douter de
ce qu’il renfermait. Le style de l’auteure est complexe et le vocabulaire
qu’elle utilise est assez soutenu. C’est sans doute ce qui fait que ce roman
est si dense. Mais c’est aussi ce qui lui donne son charme. Je peux tout à fait
comprendre que le charme n’ait pas opéré sur certains lecteurs et qu’ils se
soient ennuyés mais, heureusement, ça n’a pas été mon cas.
Selon les éditeurs, l’auteure « réinvente le grand
roman gothique ». Très franchement, je ne sais pas vraiment ce que ça
signifie exactement. En tout cas, j’ai trouvé dans Lady Hunt ce que j’attendais
d’un roman gothique : une atmosphère pesante et très intense. Par atmosphère
pesante, je ne pense absolument pas au sens négatif du terme ! Rien qu’en
lisant quelques lignes, j’avais l’impression qu’un étau se resserrait autour de
moi… et j’ai vraiment adoré ça !
En ce qui concerne les personnages, je dois dire que je m’attendais
à ce qu’ils soient plus sombres, plus mystérieux, à la hauteur de l’atmosphère
pesante. Malheureusement, je suis loin d’être convaincue … Laura Kern, le
personnage principal, n’est pas vraiment très mystérieuse. Elle a un petit
quelque chose d’étrange, c’est vrai. Par moment, j’avais l’impression qu’elle
était proche de la folie. Mais ce n’étais pas suffisant pour me totalement me
convaincre. En plus, on ne peut pas dire que les personnages secondaires remontent
le niveau. Ils sont presque transparents … Les appartements et les maisons sont
bien plus approfondis qu’eux. En fait, en y réfléchissant, ce sont eux les personnages que
j’attendais : complexes, remplis de mystères et obscurs.
Tout comme les personnages, je n’ai pas pu m’empêcher de
trouvé l’intrigue assez faible. L’atmosphère pesante qu’on retrouve durant tout
le roman s’essouffle complètement à la fin. Certes, je ne m’attendais pas
vraiment à du spectaculaire ou du grandiose mais j’aurais aimé que l’atmosphère
perdure jusqu’à la dernière page. Puis, une véritable résolution n’aurait pas
été de refus non plus parce que, pour moi, Laura Kern fuit au lieu de faire
face à ce qu’elle apprend…
Enfin, même si cette lecture était loin d’être parfaite, j’ai
quand même pris plaisir à lire Lady Hunt d’Hélène Frappat. Je suis très
contente d’avoir eu la chance de participer, cette année encore, aux matchs de
la rentrée littéraire PriceMinister-Rakuten ! J’ai vraiment été absorbée
par l’atmosphère et le charme que dégage ce roman. Et puisque ce sont les
règles du jeu, il ne me reste plus qu’à vous révéler ma note : 14/20 !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire